achilleomancie

Achilléomancie

Connaitre ou deviner la vérité, tant issue des faits passés que ceux à venir grâce aux arts divinatoires, l’esprit humain a toujours été fasciné par cette possibilité depuis des millénaires. Toutes les civilisations ont leurs techniques et leurs oracles spécifiques. Mais qui se rappelle encore de l’achilléomancie ? Il s’agit d’un art divinatoire qui aurait été pratiquée depuis la Chine ancienne et qui serait à l’origine du Yi Jing. Son appellation est issue du nom d’« Achille », un combattant Grec qui utilisait une plante particulière pour soigner les blessures de guerre.

Les principes de l’art divinatoire

L’achilléomancie est basée sur l’interprétation des tiges d’achillée, disposée selon les monogrammes du yin et du yang. Les spécialistes en font une lecture en fonction des caractères favorables ou non de l’hexagramme formé par ces outils. Les caractéristiques sur lesquelles une consultation est faite sont établies à partir de trois principaux points : la tendance de l’hexagramme, certaines particularités cosmologiques de la situation et certains facteurs relatifs à la destinée. Les différentes combinaisons des tiges et la lecture faites par le spécialiste permettent de tirer des interprétations, voire de répondre à une question.

L’outil

L’achillée est le nom d’un genre de plante que l’on connait communément sous l’appellation de millefeuille. Plusieurs variétés sont ainsi connues avec différents noms vernaculaires, pour ne citer que l’herbe à dinde, l’herbe aux cochers ou l’herbe aux militaires, la plus connue est sans doute l’achillée millefeuille ou l’herbe d’Achille. L’historique de cette dernière appellation provient du fait qu’Aphrodite voulant sauver Achille d’une blessure mortelle lui conseille cette plante. Achille a par la suite recommandé l’utilisation de cette plante comme un remède aux blessures d’armes blanches. Durant la pratique divinatoire, les feuilles ne servent à rien. Ce sont les tiges qui sont utilisées comme baguette.

Les techniques de base

Le tirage divinatoire qui repose sur les techniques de l’achilléomancie est basé sur les éléments du yang et ceux du yin, respectivement représentés par un trait continu, symbolisant le masculin ainsi qu’un trait discontinu et symbolisant le féminin. Les calculs effectués par le spécialiste se déroulent en plusieurs phases et débutent au préalable avec 50 tiges. Il en retire une unité dans un premier temps avant d’effectuer des partages ou des retraits aléatoires. Ensuite, l’oracle garde certains nombres dont 24, 28, 32 ou 36. Ces nombres sont les quadruples de 6, 7, 8 ou 9. Les chiffres impairs sont relatifs au yang et les pairs au yin.

Evolution

Actuellement considérée comme une pratique morte, l’achilléomancie a laissé sa place au Yi Jing, connu également sous l’appellation de Yi King ou I Ching. Ce dernier utilise les mêmes bases que l’achilléomancie mais ne se sert plus des tiges de plante comme outil. En effet, le Yi Jing utilise des pièces typiques, d’origine chinoise. Une explication possible au remplacement du matériel utilisé serait l’avancée de la technologie. L’achilléomancie est donc un art qui aujourd’hui ne laisse que son esprit à travers le temps et ses variantes. Ces dernières sont pratiquées dans plusieurs régions du monde, tant orientales qu’occidentales.